Un projet de décret relatif « à l’élargissement du champ des dérogations à l’organisation de la semaine scolaire dans les écoles maternelle et élémentaires publiques » - qui doit permettre aux communes de revenir à la semaine de quatre jours de classe - devrait être présenté ce 8 juin par le Conseil supérieur de l’Education.
« Une souplesse qui s’avère être bienvenue pour les élus locaux », selon l’association des Petites Villes de France (APVF) qui, en revanche, s’interroge sur les possibles bouleversements financiers induits par une éventuelle généralisation du retour à la semaine de quatre jours : « Qu’adviendra-t- il du soutien financier de l’Etat pour les communes qui souhaitent maintenir l’organisation du temps scolaire à quatre jours et demi ? » L'APVF entend rester vigilante sur ce point.
« Les associations d’élus n’ont à aucun moment été entendues », regrette Villes de France dans un communiqué. L’association présidée par Caroline Cayeux, sénateur–maire de Beauvais, présidente de la CA du Beauvaisis, et dont le président délégué est Jean-François Debat, maire de Bourg- en-Bresse, président de la CA Bourg-en-Bresse Agglomération, appelle le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, à une concertation dans les meilleurs délais sur l’évolution des rythmes scolaires et sur le dédoublement des classes élémentaires. Car selon Villes de France, « ces dispositions remettent en cause l’organisation dans de bonnes conditions de la rentrée scolaire 2017, et ceci après une longue période d’instabilité et d’efforts financiers et organisationnels conséquents des communes pour s’adapter à la réforme Peillon. L'association ajoute que « les associations d’élus s’interrogent aussi sur le maintien du fonds d’amorçage consenti par l’Etat aux communes, qui couvre partiellement le coût de la réforme passée ».
Pour les maires de grandes villes et présidents des métropoles et des grandes agglomérations, réunis au sein de France urbaine, la publication de ce décret « serait une remise en cause pure et simple de la réforme récente ». Les élus urbains s’en étonnent car « cette organisation est pourtant aujourd’hui stabilisée, après un travail de longue haleine avec l’ensemble des parties prenantes, des dépenses importantes que l’Etat n’a compensées que partiellement ayant été engagées ». Aussi, Jean-Luc Moudenc, président de France Urbaine, et Jean-Louis Fousseret, premier vice-président, souhaitent être reçus dans les meilleurs délais parle ministre de l’Education Nationale afin de l’alerter sur le sujet.
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