3 questions à...
Eric Weisman
Directeur du développement dʼEco-mobilier
Quel est le rôle des collectivités locales dans la réussite future de la filière DEA?
Les collectivités collectent déjà le mobilier dans les déchetteries ou en porte à porte sur les trottoirs. Or, une grande partie de ces encombrants finit en décharge. L’objectif d’éco-mobilier est de faire en sorte que ces éléments d’ameublement en fin de vie soient traités autrement que par enfouissement. Nous visons 45 % des déchets d’ameublement réutilisés et recyclés en 2015 contre 23 % en 2012 et 80 % de ces déchets recyclés, réutilisés ou valorisés énergétiquement à la fin de notre agrément, en 2017.
Par le biais des contrats que nous signerons avec les collectivités locales, ces dernières recevront de la part d’éco-mobilier un soutien financier, en fonction du tonnage et du traitement appliqué aux déchets qu’elles auront collectés. Elles peuvent aussi choisir de nous confier la gestion de leurs meubles en fin de vie. Nous installons alors des bennes dédiées dans les déchetteries pour collecter les DEA qui seront recyclés ou valorisés énergétiquement. Les collectivités sont donc engagées à nos côtés pour atteindre les objectifs de collecte, recyclage et valorisation que nous nous sommes fixés.
La filière éco-mobilier ne va-t-elle pas concurrencer les ressourceries locales?
Le cahier des charges qui a servi à notre agrément comportait un objectif pour le réemploi et la réutilisation. Il faut bien entendu accompagner les structures de l’économie sociale vers plus de gisements, mieux traités, avec la capacité de faire face à la demande. C’est la raison pour laquelle notre intervention est aussi orientée vers le réemploi et la réutilisation. Ecomobilier prévoit un système de soutien particulier pour l’économie sociale de façon à ce qu’elle accède à ce gisement et qu’elle ait, en plus, une aide financière de notre part pour le traiter. Il n’y a pas de risque mais plutôt une opportunité nouvelle pour les ressourceries.
Quels sont vos objectifs à terme?
Nous avons reçu notre agrément pour une période de six ans qui prendra fin en 2017. Cela représentera environ 1,7 million de tonnes de déchets à collecter sur l’ensemble du territoire, c’est un flux important. Notre montée en charge sera progressive. Nous devons en effet tenir compte des contraintes spécifiques des collectivités - travaux à mener, délais de mise en place - et dans le même temps faire monter en régime les sites de traitement.
Propos recueillis par Blandine Klaas
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