Outre le renforcement des dispositifs déjà existants en ville, l'enveloppe de 200 millions, prévue par le gouvernement dans le cadre du plan de relance, devrait servir à financer la construction de nouvelles pistes cyclables et de nouvelles solutions de stationnement. De quoi pérenniser la pratique du vélo au-delà de la crise sanitaire.
Peur de prendre les transports en commun, prise de conscience écologique, besoin de pratiquer une activité physique… quelque soient les raisons, le vélo a la cote. En témoignent les ventes de vélos qui ont progressé de 15 % en valeur selon une étude Xerfi en 2020 après +10 % en 2019 et l’explosion de l’activité des réparateurs. L’association « Vélo et Territoires » enfonce le clou : la pratique du vélo a bondi de 27 % en moyenne par rapport à 2019 — 31 % en zone urbaine, 14 % en périurbain et 15 % en milieu rural.
200 millions d’euros dans le cadre du plan de relance
Du coup, pour accompagner cet engouement, toutes les grandes villes, Paris, Montpellier, Rennes, Nantes, Toulouse, Lyon, Lille ont lancé, à la hâte, leur propre plan vélo. Tout l’enjeu est donc de pérenniser les pistes provisoires, de les connecter entre elles et de renforcer le stationnement. Quant au gouvernement, il est au rendez-vous. Après le plan vélo de 2018, le plan de relance prévoit 200 millions d’investissements en deux ans « pour accompagner le développement d’infrastructures cyclables ». En d’autres termes, l’Etat s’engage à fournir des aides aux collectivités afin de financer des pistes cyclables mais aussi des solutions de stationnement vélo. Aux aides étatiques aux collectivités locales, s’ajoutent l’aide à l’acquisition d’un vélo électrique (500 €) et le « coup de pouce Vélo » pour réparer son vieux deux-roues avec une prise en charge de 50 euros par l’État. Sans oublier que, depuis la loi d'orientation des mobilités (Lom) du 24 décembre 2019, un employeur peut prendre en charge les frais de trajets de ses salariés lorsqu'ils utilisent un moyen de transport alternatif comme le vélo, électrique ou non. Ces « forfaits mobilités durables » d'un montant maximum de 400 euros par an et par salarié, sont exonérés d'impôt et de cotisations sociales.
Du côté des associations, on se félicite de ces mesures fortes. « Si les mesures annoncées s’inscrivent dans une période particulière de crise sanitaire, la dynamique vélo, elle, est enclenchée plus largement et plus durablement. L’Etat confirme son soutien à l’élan donné au vélo comme mode de déplacement à part entière et comme solution pour développer une mobilité plus résiliente et durable », affirme Pierre Serne, président du Club des villes et territoires cyclables.
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