Grâce à la technique du retraitement à froid des chaussées au ciment ou aux liants hydrauliques routiers, il est possible de valoriser les matériaux existants in situ, plutôt que de les évacuer en décharge pour les remplacer par des matériaux neufs. Cette technique, inaugurée aux Etats-Unis dans les années cinquante, est utilisée aujourd’hui pour retraiter chaque année en France environ deux millions de mètres carrés. Le retraitement en place à froid des chaussées au moyen de ciment ou de liants hydrauliques routiers, recrée, à partir d’une chaussée dégradée, une structure homogène et adaptée au trafic à supporter. Elle consiste à incorporer au sein du matériau, obtenu par fractionnement de l’ancienne chaussée, un ciment ou un liant hydraulique routier et de l’eau, puis les mélanger intimement, in situ, jusqu’à l’obtention d’un matériel homogène.
Ainsi réalise-t-on, après réglage et compactage, une nouvelle assise de chaussée sur laquelle on applique soit une couche de surface, soit d’autres couches de chaussée si la partie retraitée ne peut, à elle seule, supporter les sollicitations du trafic.
Cette technique permet donc de renforcer une ancienne chaussée fatiguée, déformée et inadaptée au trafic qu’elle supporte en lui restituant une couche homogène durable et stable. Quant aux avantages économiques, ils sont non négligeables puisque la plupart des entreprises routières disposent des matériels adaptés à ce type de travaux, cette technique à froid utilise peu d’énergie et limite le transport de matériaux. Quant à l’économie réalisée par rapport à une solution classique, elle est de l’ordre de 5 à 30 %.
Inscrivez-vous dès maintenant sur le groupe Facebook Paroles de Maires pour obtenir des informations quotidiennes sur l'actualité de vos missions.