Le marché du biogaz pourrait connaître une hausse de 287ktep en 2013 à 750ktep en 2020. C'est ce qu'il ressort d'une étude menée par le cabinet d'études économiques sectorielles Xerfi. Longtemps délaissé dans l’Hexagone, le biogaz semble aujourd’hui le segment des énergies renouvelables le plus porteur. Cette filière de production de l’énergie verte et de traitement des déchets profite en effet d’une réglementation particulièrement favorable. Elle bénéficie d’un tarif préférentiel de rachat de l’électricité produite à partir du biogaz, ainsi que aides à l’investissement dans les unités de méthanisation. Sans oublier les nouvelles opportunités qui s’ouvrent aux exploitants comme l’utilisation du biogaz dans le réseau de gaz de ville ou comme carburant. Toutefois, l’analyse des experts de Xerfi montre que la viabilité économique et financière des installations de méthanisation en France est encore incertaine puisque le retour sur investissement dans ces projets est d'au moins 9 ans selon une étude de l’ADEME. Leur équilibre économique reste également tributaire des subventions publiques. Les exploitants passent toutefois à la vitesse supérieure à coup d'innovation. Une piste pourrait résider dans les installations territoriales centralisées qui offrent une alternative intéressante pour l’ensemble des opérateurs sur le marché (énergéticiens, gestionnaires de stations d’épuration, agriculteurs). Ces installations regroupent dans une même unité des déchets fermentescibles issus de l’agriculture, des industries viticoles et des boues d’épuration. Elles garantissent, par ailleurs, des coûts de crédit plus faibles (par le financement mixte).
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