L’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) profite de la Semaine de l’Industrie (30 mars - 5 avril) pour formuler des propositions en faveur d’une commande publique plus responsable. L'Unicem réclame tout d'abord que la commande publique ne prenne pas le prix pour seul critère d’attribution. « Les solutions importées, qui paraissent au premier abord moins chères que des solutions locales, ont en réalité un impact bien plus large sur l’économie si on intègre les externalités sociales, économiques, fiscales... », explique l'Unicem. L'Union avance plusieurs arguments : « lorsqu’une ville privilégie l’importation de granit chinois pour la réalisation de ses travaux de voirie - en raison d’un coût apparemment moindre -, elle expose en réalité la collectivité à un déficit par rapport à une solution locale, si on prend en les emplois perdus et leurs conséquences sociales, les charges patronales et les impôts sur le revenu qui ne sont pas payés sur les salaires, le manque à gagner sur la TVA car les salariés n’ont pas consommé en France, la contribution économique territoriale, ou bien les dépenses sociales vouées à compenser les emplois perdus. » AInsi, l'Unicem demande d’appliquer plus systématiquement les critères environnementaux dans les marchés publics, de calculer la valeur ajoutée globale des projets proposés, d’introduire dans la commande publique le critère « économie circulaire », de modifier le code des marchés publics afin de favoriser les boucles courtes pour les matériaux de construction et de recourir plus généralement à l’allotissement.
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