L’avenir du modulaire

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22 août 2017

Le marché de la construction modulaire a connu une année 2016 particulièrement faste en France : 499 000mètres carrés vendus (+3 % par rapport à 2015), 781 millions d’euros de chiffres d’affaires soit une croissance annuellede 8,8 %. Tous les indicateurs sont au vert pour ce secteur en pleine expansion. Rien d’étonnant à cela : la construction modulaire, avec ses « préfabriqués tout équipés » qui n’ont rien à envier aux bâtiments traditionnels, offre de nombreux avantages : des coûts de fabrication inférieurs de 30 % à ceux d’une construction classique, des délais de fabrication et d’installation optimisés (jusqu’à 50% de gain de temps), une modularité avec des possibilités d’extension très étendues, une durabilité exceptionnelle dans le temps (un siècle), une très forte résistance aux aléas climatiques (tempêtes, montée des eaux…) et sismiques, une personnalisation sans limite en matière de design. Ajoutons à cela un confort identique à celui des bâtiments classiques et une réversibilité aisée de la construction (démontage ou transformation)…

Toutes les conditions du succès sont donc réunies. Ce que confirment les études réalisées dans le monde entier, notamment aux États-Unis et en Asie. Pour Christophe Cougnaud, vice-président de l’Association française des constructions industrialisées et modulaires (ACIM), « l’année 2017 devrait vraisemblablement se placer dans la continuité de 2016 ». Outre les qualités intrinsèques de la construction modulaire précédemment citées, cet optimisme s’explique par l’augmentation de la démographie mondiale et les migrations urbaines. Il va bien falloir loger une population toujours plus importante dans des délais raccourcis et à moindre coûts. Et ce, sans renoncer aux enjeux de développement durable. La prochaine réglementation RT 2020 sera en effet l’occasion pour les constructeurs modulaires français de montrer leur savoir-faire en la matière. Les bâtiments devront être à « énergie positive », ce qui signifie qu’ils devront produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Plusieurs pistes de réflexion peuvent être envisagées pour parvenir à ce résultat : réduction del’empreinte carbone, mise en place de solutions moins énergivores (généralisation des LED, intégration de panneaux solaires, isolation renforcée…), étude du cycle de vie du bâtiment (de la construction jusqu’à la déconstruction).

Enfin, l’habitat de demain ne sera pas l’apanage des seuls « propriétaires ». Le segment locatif a également eu le vent en poupe en 2016 (+7% de hausse au premier semestre, +9% au second). Mais celui-ci concerne avant tout les entreprises. Les administrations et les particuliers ont en effet une préférence pour l’achat. Toutefois, vu la pénurie de logements sociaux en France, le développement de l’habitat social locatif via des constructions modulaires achetées par les collectivités locales aurait le double avantage de permettre une réduction sensible des coûts de fabrication et des délais de livraison. Il n’y a donc plus aucune excuse pour ne pas développer le parc social locatif, notamment en Île-de-France.

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Question :
Un maire, donc OPJ, peut-il l’être en dehors de sa commune ?
Réponses :
Non, il est élu OPJ sur sa commune.
Tous les pouvoirs du Maire en tant que représentant de l'Etat ne lui sont octroyés que sur son territoire.
Non uniquement dans la commune où il est élu maire.

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