Faire baisser dès cette année le prix du chauffage urbain pour les usagers et l’alimenter par des énergies renouvelables en 2019 sont les deux ambitions de la communauté d’agglomération Grand Paris Sud.
L’agglomération Grand Paris Sud est très impliquée dans l’amélioration de ce service de chauffage urbain qui représente un des gros réseaux de chaleur de la région parisienne. Déployé à l’origine sur Évry et Courcouronnes, au sud de la capitale, il sera renforcé sur ces deux villes et le sud de la commune de Ris-Orangis avec la Zac du Grand stade de rugby qui y sera intégré. La nouvelle DSP en action depuis le 1er janvier 2017 prévoit d’alimenter le réseau avec un minimum de 60 % d’énergies renouvelables et 80 % à moyen terme.
Si les 25 000 foyers déjà raccordés au réseau voient déjà leur facture baisser de 20 % depuis janvier 2017, cette date marque également le début des travaux nécessaires au passage aux énergies renouvelables. Dès le mois de mars, commencera le démantèlement des cuves de fioul qui se poursuivra jusqu’en octobre 2017. À partir du mois de juin 2017 et jusqu’en août 2018, la société Dalkia, titulaire de la délégation de service public, réalisera le maillage entre la chaufferie centrale et les cinq chaufferies d’îlots. L’entreprise transformera le réseau de canalisations, pour passer de haute en basse pression, afin de le rendre compatible avec l’énergie renouvelable provenant du Centre intégré de traitement des déchets de Vert-le-Grand. De juillet 2017 à janvier 2019 sera réalisé le réseau d’interconnexion avec le Centre de tri des déchets de Vert-le-Grand.
« Grand Paris Sud peut et veut faire de l’excellence environnementale et énergétique un marqueur de notre territoire, a déclaré Francis Chouat, président de la communauté d’agglomération Grand Paris Sud. À travers le vote du conseil communautaire, nous allons réduire la consommation de gaz à effet de serre avec près de 80 % d’énergie renouvelable sur les 250 000 GWh utilisés. Ce sont ainsi, à terme, 90 000 usagers impactés sur le 2e plus grand réseau de chaleur de l’Île-de-France. C’est un pari gagnant écologiquement, mais aussi économiquement car en moyenne les foyers verront leur facture diminuer de plus de 200 € par an. Cette délégation de service public est le fruit de longues années de travail et de détermination. Indéniablement, nous avons tous à y gagner. Elle est une étape pour tendre vers le 0 % d’énergie fossile. Grand Paris Sud a vocation ainsi à semer, innover, amplifier ce mouvement et être exemplaire. Nous prendrons toute notre responsabilité ».
Une chaleur issue des déchets
Le raccordement au centre de tri de Vert-le-Grand qui réceptionne les déchets des conteneurs de collecte sélective, sera la principale source de chaleur basée sur les énergies renouvelables et de récupération. Produit des énergies renouvelables de type CSR (combustible solide de récupération), le principe est de récupérer la chaleur générée par des processus produisant déjà de la chaleur (incinération des déchets, salles informatiques types datacenter, ou réseaux d’eaux usées). La géothermie profonde pourrait être utilisée dans le cadre de cette DSP de façon complémentaire. Dès le passage aux énergies renouvelables, les nouveaux bâtiments et les bâtiments faisant l’objet d’une lourde réhabilitation devront s’y raccorder.
L’objectif n’en est pas moins économique avec la maîtrise publique des prix et une baisse des prix pour l’usager dès 2017. Tout l’inverse du réseau actuel qui fonctionne avec de l’eau surchauffée, ce qui implique de fortes pertes thermiques et contraintes réglementaires. Le réseau va passer en basse température pour améliorer la performance énergétique des ouvrages, et permettre un meilleur rendement en production et en distribution, et donc un impact environnemental réduit.
Inscrivez-vous dès maintenant sur le groupe Facebook Paroles de Maires pour obtenir des informations quotidiennes sur l'actualité de vos missions.