Depuis une poignée d’années, les cartes carburant se multiplient comme les pains. Plusieurs millions de cartes seraient en circulation dans l’Hexagone, Total en revendiquant, à lui seul, plus de 2 millions ! Au-delà de la carte carburant pure et dure — celle qui permet de faire le plein, donc —, émergent désormais des cartes hybrides, à mi-chemin entre la carte carburant et la carte affaires. Mais le but, lui, reste invariablement le même : donner aux gestionnaires de flottes une vision à 360° des dépenses en carburant de leurs collaborateurs et leur permettre de les maîtriser.
Des collectivités gourmandes de cartes
Les émetteurs de cartes s’adressent tous, d’une manière ou d’une autre, aux collectivités et autres établissements publics. Condition sine qua non pour intégrer le cercle très fermé du secteur public : l’appel d’offres. Or, sans offres adaptées au fonctionnement des administrations, point de salut. Et si, globalement, les offres de services sont les mêmes que pour les entreprises privées, chacun y va tout de même de sa spécificité. Pour La Compagnie des Cartes Carburant par exemple, les services offerts aux collectivités sont sensiblement les mêmes qu’aux entreprises, à ceci près que les délais de facturation, eux, sont légèrement modifiés. « Nos cartes carburant proposent les mêmes avantages pour les collectivités. Nous avons développé un format de facture électronique compatible avec la nouvelle plateforme Chorus. Nous sommes présents chez tous les loueurs longue durée pour les collectivités qui utilisent leurs services », nous explique de son côté Sébastien Duez, responsable commercial des cartes carburant de Shell.
Total, quant à lui, a carrément créé une équipe dédiée aux marchés publics afin de répondre aux appels d’offres et de développer des solutions spécifiques à chaque demande. Ainsi, si les administrations sont dans une démarche de dématérialisation des factures, le pétrolier développe pour elles des outils informatiques permettant de faire dialoguer ses propres systèmes de facturation avec ceux de l’administration afin de tout automatiser. « Nous sommes là, vraiment dans du sur-mesure », insiste Philippe Jubault, directeur des cartes pétrolières France de Total. Leclerc, enfin, dont les distributeurs sont, par essence, très impliqués dans leurs territoires, a jugé bon lui aussi de développer les appels d’offres du secteur public. « Et cela fonctionne très bien, précise Thierry Forien, directeur adjoint en charge du négoce international chez E. Leclerc, puisque nous avons désormais pour clients une douzaine de DIS et de départements, ainsi que des conseils régionaux et départementaux ».
Un choix pléthorique
Il y a quarante ans, Total créait la carte GR, une carte permettant de suivre, contrôler et maîtriser la carte carburant. Si, depuis, ladite carte a évolué vers d’autres types de services comme le lavage automobile, les péages ou bien encore les parkings, les fondamentaux, eux, restent les mêmes : suivre, contrôler, maîtriser. Ainsi, que la carte carburant émane d’une société de services indépendante, à l’instar de DKV Euro Service, qu’elle soit l’œuvre d’un pétrolier (Shell, Esso, BP, Total, etc.) ou qu’elle valorise le carburant low cost des enseignes de grande distribution (E. Leclerc, Auchan, Intermarché), toutes ont pour unique et même but d’aider les gestionnaires de flottes à maîtriser un poste carburant qui pèse parfois très lourd pour les collectivités locales et les entreprises. Et s’il est acquis aujourd’hui que tous les acteurs jouent dans la même cour, il n’en a pas toujours été ainsi. « Gourou » de la carte carburant, le géant Total et ses 3 800 stations- service en France s’est quelque peu fait bousculer ces derniers temps.
Ainsi, lorsque l’entreprise allemande DKV Euro Service, forte de soixante-quinze ans d’expérience dans le domaine des cartes carburant, a débarqué dans l’Hexagone, fin 2015, avec une offre dédiée aux flottes, il a bien fallu composer avec la concurrence. « Notre raison d’être, explique Guillaume Cunty, directeur de DKV Euro Service France, c’est de trouver des solutions pour nos clients. Environ 40 000 stations en Europe acceptent la carte DKV. En France, c’est un peu plus de 3 000 chez tous les pétroliers et les indépendants, et dans tout le réseau Leclerc depuis environ un an, ainsi que dans quelques hypermarchés locaux. Comme nous ne sommes liés à personne, cela nous permet de répondre à des besoins spécifiques et locaux. Notre réseau peut donc ainsi croître régulièrement. » Sans compter que les enseignes de GMS sont, elles aussi, entrées dans la danse. Désormais, Auchan, Intermarché, E. Leclerc ont leurs propres cartes carburant. Un service créé sous l’impulsion de flottes automobiles souvent soucieuses de pouvoir continuer à maîtriser leur poste carburant, mais en ayant accès, cette fois, à des tarifs low cost. Une initiative qui, en son temps, a pu faire rire les pétroliers. « Certains de nos clients ont entre 2 000 et 3 000 cartes… notre plus gros client en a 10 000 ! », avance Thierry Forien, directeur adjoint en charge du négoce international chez E. Leclerc. Forcément, on rit jaune…
Maillage : le nerf de la guerre
D’autant que le principal critère de choix d’une collectivité ou d’une entreprise qui souhaite équiper sa flotte de cartes carburant, c’est le maillage des stations. Plus la carte donne accès à un nombre astronomique de stations-service, plus elle a de chances d’être l’élue. Face aux 3 800 stations que compte un pétrolier comme Total, les émetteurs de cartes carburant organisent donc de plus en plus de mariages de raison. « Quel que soit le fournisseur, ce qui va être déterminant pour l’achat d’une carte, c’est le réseau de distribution dans lequel elle est acceptée. Le principal critère retenu par les entreprises comme par les collectivités locales, c’est la proximité des stations », explique Coraline Mourgues, responsable marketing et commercial de La Compagnie des Cartes Carburant. Cette dernière, créée en 2011, a fait de ce critère l’une de ses forces.
Pour preuve, La Compagnie des Cartes Carburant revend, en plus des cartes Shell, BP ou ENI, des cartes « packagées » multimarques à destination des professionnels. Ainsi est né, en 2015, le pack Easyfuel, qui rassemble la carte Intermarché et la carte Shell, et donne ainsi accès aux stations des marques Intermarché, Netto, Roady, Shell, Esso, Esso Express, BP et Avia, soit 3 060 points de distribution au total ! En 2016, la même Compagnie des Cartes Carburant lance la carte Ticket Fleet Pro qui, elle, est acceptée chez E. Leclerc, Esso Express, Esso, Avia, BP, Shell, Dyneff et Agip… soit, là encore, plus de 2 400 stations accessibles partout en France. De son côté, la grande distribution n’est pas en reste, consciente de l’importance d’élargir son offre au plus grand nombre. Comme E. Leclerc : « Le grand avantage de notre carte, c’est qu’elle est ouverte à d’autres émetteurs, mais qui n’ont pas de réseaux comme DKV, UTA ou la carte Ticket Fleet Pro… Demain, d’ailleurs, trois nouvelles cartes seront acceptées sur notre réseau, dont un émetteur qui a aussi son propre réseau », avance Thierry Forien.
Une gestion facilitée pour les flottes
La carte carburant a la particularité de faciliter la vie des gestionnaires de flottes et ce, qu’ils soient responsables de petits ou de grands parcs. Et ce pour une raison simple : la facturation unique. Sans carte, à chaque passage à la pompe, le collaborateur doit avancer l’argent, faire une note de frais, rendre compte manuellement du litrage consommé… Bref, cela coûte du temps et de l’argent. « Lorsque vous disposez d’une carte carburant, une facture unique centralise l’ensemble des dépenses de tous les chauffeurs, avec une récupération de la TVA, ce qui facilite considérablement la gestion (plus d’avance d’argent ni de note de frais à traiter). Ensuite les services liés à ces cartes, comme l’extranet de gestion par exemple, qui permet de consulter son compte, d’opposer ses cartes, de suivre les transactions, de retrouver les factures, ou encore d’avoir accès à un reporting permettant de maîtriser et d’optimiser les dépenses de carburant… tout cela permet de simplifier la gestion du poste carburant », explique Coraline Mourgues.
Bref, un gestionnaire qui a 200 véhicules en parc ne se retrouve pas à gérer 3 000 facturettes éparses. Une seule fait son bonheur. Sans compter que si, globalement, tous les émetteurs de cartes proposent le même système de reporting, certains y ont ajouté quelques subtilités. Ainsi, un porteur de carte DKV jouira des avantages donnés par l’origine allemande de la marque. « Un client DKV est, de fait, rattaché à l’Allemagne. Un porteur de carte français est donc facturé en hors taxe, ce qui signifie qu’il n’a pas à décaisser la TVA tout de suite, cela permet donc un avantage de trésorerie d’un mois », souligne Guillaume Cunty. Quant à Total : « Nous sommes les seuls à proposer des cartes à puce. Nous sommes également les seuls à avoir une monétique spécifique avec un contrôle online des transactions en station », assure Philippe Jubault, directeur des cartes pétrolières France de Total. Un système de protection spécifique puisque chaque carte est assortie d’un code secret confidentiel et est attribuée à un seul utilisateur ou à un seul véhicule. L’entreprise s’assure ainsi qu’aucun collaborateur ne sera tenté d’utiliser la carte à des fins personnelles. Mieux, la société peut paramétrer la liste des carburants autorisés, plafonner la quantité maximum de carburant, limiter l’utilisation de la carte à une zone géographique ou à des horaires… Bref, maîtriser complètement ses dépenses en carburant.
Les services n’ont qu’une limite : la volonté des clients
Mais pour se désolidariser tout à fait les unes des autres, les cartes ne se limitent plus aujourd’hui à la seule distribution de carburant. Lavage, péages, parkings… les cartes sont devenues multitâches et, chaque année, les émetteurs rivalisent toujours plus d’imagination pour offrir de nouveaux services à leurs clients professionnels. Ainsi, DKV Euro Service a-t-il développé, il y a un an, des partenariats avec Point S, Eurogom et Feu Vert, offrant ainsi à ses clients de bénéficier d’avantages tarifaires sur certaines prestations de maintenance. Certains autres émetteurs de cartes tentent, eux, une percée du côté des loueurs et des organismes de financement. Une idée maligne quand on sait l’appétence des flottes est d’entreprises pour le leasing. L’idée, donc : louer ses véhicules de flottes et disposer dans le même temps de cartes carburant.
Chez Shell : « Nous avons un service dépannage accessible 24h/24 et 7j/7 partout en Europe et dans la langue du chauffeur pour éviter l’immobilisation des véhicules », explique Sébastien Duez. Idem chez Total, en plus du lavage, de la restauration ou de l’accès à des espaces Business pro dotés du Wi-Fi dans les stations, la carte Total GR donne également accès à Eurotrafic, une option gratuite internationale permettant d’obtenir l’accès à un réseau de 13 000 stations-service et une assistance dépannage dans 16 pays européens, « et qui permet de récupérer la TVA, même à l’étranger », précise Philippe Jubault.
À l’heure où l’application mobile est reine, toutes les cartes carburant disposent désormais de la leur : géolocalisation de la station la plus proche, enregistrement, dans les favoris, des trajets et des points de ravitaillement, etc. La carte carburant est entrée elle aussi dans l’ère du numérique, au point que certains émetteurs de cartes ont décidé d’exploiter le filon pour proposer de nouveaux services innovants. C’est le cas de E. Leclerc qui, dès le printemps prochain, permettra aux détenteurs de sa carte de payer leurs pleins directement depuis leurs smartphones.
Demain, la « carte énergie » ?
Des cartes qui évoluent au rythme des besoins des clients professionnels donc. Et dont l’évolution pourrait bien ne pas se limiter qu’aux services additionnels. Et pour cause, si les véhicules hybrides et électriques sont loin de faire leur révolution au sein des parcs de véhicules, ils ont le mérite d’être malgré tout regardés à la loupe. En témoigne la carte KiWhi Pass permettant d’accéder aux bornes de recharge du réseau KiWhi et fonctionnant de la même manière qu’une carte carburant classique. Or, si demain ce type d’énergie vient à se développer massivement, les émetteurs de cartes devront bien se réinventer. La carte carburant deviendrait alors une carte énergie permettant de se ravitailler tant en sans plomb, qu’en gasoil et en électricité. Certes, il s’agit là d’une projection à long terme, mais cela n’empêche pas certains géants de la carte carburant de déjà y réfléchir. « Nous ne connaissons pas l’avenir et nous savons qu’il y a de la concurrence, donc nous sommes extrêmement attentifs aux besoins électriques. D’ailleurs nous disposons aujourd’hui de 50 stations de recharge en France », admet Philippe Jubault. Même son de cloche en forme de prophétie auprès de La Compagnie des Cartes Carburant qui avoue sans détour être un ravitailleur en énergie et non un fournisseur de carburant, et étudie de près le comportement du véhicule électrique pour être prêt à développer des partenariats dès qu’il sera temps. Chez Shell, on travaille aussi l’hydrogène : « Nous travaillons sur la mobilité de demain dont l’hydrogène pour les véhicules légers ainsi que le LNG et le GTL pour les poids lourds. Nos cartes carburant couvriront à l’avenir ce type de besoins », souligne Sébastien Duez. Bref : « Le développement des cartes peut aller très loin. La seule limite, en réalité, c’est la volonté des clients », conclut Thierry Forien.
Ambre Delage
Interview : Jean-Charles Martin responsable France de Chevin
En tant qu’éditeur de logiciels de gestion de parcs, Chevin est interfacé avec les pétroliers et autres distributeurs de carburants. Une position qui lui permet d’avoir une vision à 360° des cartes carburants disponibles sur le marché français et de leurs potentielles évolutions.
Il existe différents types de cartes carburant sur le marché. Quels sont-ils ?
Il y a d’abord celles issues des producteurs et distributeurs de carburants comme Shell, Esso, BP ou Total. Ensuite, il y a les cartes, plus récentes, de la grande distribution type Auchan, E. Leclerc et Intermarché. Enfin il y a des cartes qui se situent entre la carte carburant et la carte affaires, comme les cartes de DKV Euro Service ou d’Edenred. Certaines de ces cartes sont également adossées à un réseau bancaire comme C2A Card qui fonctionne avec MasterCard. Concrètement, avec ces cartes-ci, le gestionnaire de flotte peut décider que ses collaborateurs peuvent prendre du carburant, manger, etc., tout en maîtrisant et limitant chacune de ces dépenses. Il s’agit là davantage de réfléchir en termes de mobilité globale.
Quels arguments peuvent décider un gestionnaire d’opter pour une carte plutôt qu’une autre ?
Le plus important, c’est le maillage géographique des stations, tant au niveau national qu’international, en fonction des nécessités de déplacements. Ensuite, il y a le prix de la carte, car ces derniers sont très variables.
D’après vous, quels sont les véritables avantages de ces cartes ?
C’est simple : lorsque vous n’en avez pas, vous êtes en pilotage à l’aveugle, car les collaborateurs vont passer leurs pleins en notes de frais par exemple et c’est là que les ennuis commencent. Pas de précision sur le litrage, le type de carburant, les erreurs de saisie manuelle… En gros, aucun moyen d’avoir une vision globale du coût du poste carburant et par ricochets, pas de TCO réel. Le poste carburant représente 15 à 30 % du coût d’un véhicule. Alors si vous avez une flotte de 100 voitures, le poste carburant n’est pas à négliger. Il est donc essentiel d’analyser ce poste de dépenses sur les volumes réels utilisés. Et sans carte carburant, c’est impossible, sauf à imposer que les collaborateurs renseignent le litrage sur chaque note de frais. Grâce à cela, par exemple, le gestionnaire de flotte peut identifier quels sont les plus gros consommateurs et ainsi comparer ces consommations avec les consommations théoriques de chaque véhicule. Au final, il est possible de rectifier le tir et de réaliser de véritables économies. Ces cartes permettent également de savoir combien coûte le carburant, surtout qu’en fonction des cartes, il y a par exemple des prix à la pompe qui sont négociés.
Quelles évolutions pouvons-nous encore en attendre ?
Certains pays sont très innovants sur le sujet. Au Benelux par exemple, ce type de cartes fonctionne en termes de crédit mobilité, c’est-à-dire qu’avec une carte on peut acheter du carburant, bien sûr, mais aussi des billets de train, des locations de voiture, etc. L’idée c’est de se dire qu’on ne met plus forcément un véhicule de fonction à disposition, mais qu’en contrepartie, le collaborateur a accès à différents modes de transport. Certes, chez nous, le car sharing ou l’autopartage se développent dans les flottes, mais l’aspect carburant demeure tout de même. Les cartes de crédit mobilité permettent justement de s’affranchir du véhicule de fonction et incite le collaborateur à utiliser d’autres moyens de déplacement.
Et vous pensez qu’il s’agit là de l’avenir de nos cartes carburant ?
Ce qui est sûr, c’est que les entreprises françaises réfléchissent aujourd’hui à ce type d’éventualité. Et puis on constate quand même que globalement, la gestion de flotte change doucement de braquet sur le type de carburant utilisé. On y intègre désormais plus de véhicules électriques, plus d’essence et moins de diesel… cela va sans doute faire bouger les lignes sur la façon d’envisager le poste carburant. On pourrait alors davantage l’envisager comme le poste « Energies ».
3 questions à Arnaud Régent, directeur général de la compagnie des cartes carburant
Les cartes carburants sont-elles populaires au sein des collectivités locales ?
Les collectivités locales qui utilisent les cartes pour s’approvisionner en carburant sont nombreuses. Les plus grandes comme les plus petites peuvent en bénéficier sans limitation de volume. Certaines cartes que nous distribuons, à l’instar de la carte Intermarché, répondent à leur besoin de trouver des points d’approvisionnement en carburant à proximité avec des prix parmi les plus bas du marché.
Quels sont les avantages de ces cartes ?
Les collectivités nous sollicitent pour faciliter la gestion au quotidien des pleins de carburant. La carte carburant dématérialise tout le flux financier et évite au porteur d’avancer des sommes que la collectivité devra ensuite lui rembourser. C’est son principal atout. Elle permet évidemment à la collectivité de contrôler l’ensemble de ses dépenses en carburant avec des informations sur le nom du chauffeur, les caractéristiques de la voiture, le type de carburant utilisé, la quantité de carburant acheté, etc. Elle apporte une traçabilité pour chacune des transactions. Enfin, un dernier avantage, avec l’entrée dans notre capital de la plateforme de marché Fairfuel, nous sommes en mesure de proposer aux collectivités locales un approvisionnement de carburant en vrac.
S’agit-il des mêmes cartes pour les entreprises et les collectivités ?
Ce sont exactement les mêmes cartes, à la différence près que la fréquence de facturation et les délais de paiement sont différents. Nous nous sommes adaptés à la pratique des collectivités et des établissements publics qui règlent leurs achats de manière beaucoup plus longue qu’une entreprise. Ils bénéficient d’une facture par mois avec un délai de 30 jours.
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