« Je vois deux dangers que nous subissons actuellement […]. Ce sont d'une part l’étouffement financier et d'autre part la dilution de la commune ». Tels furent les mots du premier vice-président délégué de l'Association des maires de France (AMF), André Laignel, lors du débat d'orientation générale de l'association au premier jour de leur 99ème congrès, mardi 31 mai.
« Jamais la commune n'a été aussi menacée et, pourtant, jamais la commune n'a été aussi nécessaire » a affirmé André Laignel. Un constat partagé par le président de l'AMF et maire de Troyes (Aube), François Baroin qui appelle à « préserver » et à « inscrire dans la durée la permanence du fait communal dans la construction de générations de Français qui nous suivent et pour lesquels nous travaillons ».
Sur l'épineuse question de la baisse des dotations, les maires de France ont réclamé la suppression annoncée de la tranche 2017, estimée à 2 milliards d'euros. « La facture est déjà très lourde à payer » souligne François Baroin. Il y a un affaiblissement et un effondrement de l’investissement public en l'espace de deux ans ».
Le président de la République, François Hollande, sera donc attendu de pied ferme par les élus locaux, jeudi 2 juin, en clôture du congrès. Sortira-t-il le chéquier alors que les échéances présidentielles et législatives approchent à grands pas ? L'Association des maires de France l'espère et appelle, une nouvelle fois, à la lutte pour l'avenir de la commune.
Inscrivez-vous dès maintenant sur le groupe Facebook Paroles de Maires pour obtenir des informations quotidiennes sur l'actualité de vos missions.