Quelle est la taille de la flotte de la mairie de Bordeaux ? Quelle stratégie avez-vous adopté et pour quelles raisons ?
Notre flotte comprend actuellement 867 véhicules, dont 76 engins de propreté, 46 poids lourds, 397 véhicules utilitaires, 219 véhicules légers et 128 deux-roues. Jusqu’à il y a cinq ans, nous fonctionnions essentiellement avec de l’achat. Depuis 5 ans, nous avons opéré un changement de stratégie en pratiquant essentiellement la location pour les véhicules légers. Nous avons passé trois marchés publics pour la location de 130 véhicules. La location sur ce type de voitures permet de limiter l’investissement initial avec un loyer fixe et la possibilité de renouveler nos voitures tous les 5 ans. Cette possibilité de changement offre un vrai plus en termes d’image de la ville. Nos agents ont ainsi toujours des véhicules en très bon état. En revanche, pour nos véhicules utilitaires nous sommes restés sur une stratégie d’acquisition.
Sur la location de véhicules légers, avez-vous souscrit à des services annexes (entretien, extensions de garanties….) ?
Notre parc automobile fonctionne avec 52 agents. Nous avons la chance d’avoir, en interne, des carrossiers, des mécaniciens et des peintres. Aussi, nous sommes à même de réaliser les réparations au sein de notre service technique. C’est la raison pour laquelle, même si nous avons opté pour la location de véhicules légers, nous avons choisi de ne pas souscrire à des contrats d’entretien. Il faut bien avoir à l’esprit que ce type de prestation coûte cher ! De l’ordre de 40 à 50 euros par mois et par véhicule. Cela ne comprend ni les grosses réparations, ni le changement de pneus. La facture peut devenir très lourde pour une collectivité locale qui possède déjà une régie en interne !
Quel est le loyer pour la location d’un véhicule léger ?
Cela dépend, bien sûr, du modèle et de la taille de la voiture. Je dirai que pour un véhicule de catégorie A ou B, avec un engagement sur 5 ans, le loyer mensuel va de 140 à 170 euros. Pour un véhicule « de cabinet », type berline, celui-ci se situe davantage entre 350 et 500 euros par mois.
Quid de la rentabilité ?
Ayant nos propres ateliers, il est beaucoup plus rentable de faire l’effort d’acheter les véhicules et de les entretenir que de les louer. Nous pouvons ainsi les conserver pour une période plus longue, autour de 8 années. Néanmoins deux éléments nous ont fait pencher pour la location de véhicules légers : d’une part, la possibilité de changement tous les 5 ans, qui nous permet d’être en phase avec les innovations technologiques. Ainsi, nous ne prenons pas le risque d’être en décalage avec les nouvelles normes écologiques. À cela s’ajoute l’image de la ville : nos agents circulent toujours dans des voitures en très bon état. Il s’agit d’un plus non négligeable pour Bordeaux.
Pourquoi ne pas avoir adopté la même stratégie sur les véhicules utilitaires ?
Il faut bien avoir à l’esprit qu’à l’achat, les véhicules utilitaires coûtent très cher. Cela étant, leur durée de vie ainsi que leur durée d’amortissement est beaucoup plus longue que celle des véhicules légers. Stratégiquement, il n’est donc pas rentable de les louer.
Quelles sont vos relations avec les fabricants ?
Dans le cas d’un achat, nous faisons tout en interne et nous sommes en contact direct avec le fabricant. Sur une location, en revanche, nous sommes essentiellement en contact avec les loueurs. C’est le cas, par exemple, de Public LLD (ARVAL) et GE Capital Fleet Service auprès desquels nous avons contracté la location de 40 Nissan Pixo, de 50 Smart et de 50 Peugeot 208. Ceux-ci proposent, dans leurs réponses à nos appels d’offres des options incluses, comme des journées de formation à l’éco-conduite pour nos agents.
Inscrivez-vous dès maintenant sur le groupe Facebook Paroles de Maires pour obtenir des informations quotidiennes sur l'actualité de vos missions.