Qu’avez-vous pensé du classement du Journal du Net, paru en septembre dernier, portant sur l’endettement des communes françaises ?
D’une part, c’est instructif. Ca permet de renseigner la population et de voir où se situent un peu les communes à l’approche des prochaines élections municipales. D’autre part, en tant que maire de Villemomble, je suis plus que satisfait puisque nous apparaissons dans le listing des villes les moins endettées. Un bon résultat qui perdure. Quand je suis arrivé en poste en 1999, soit il y a plus de 14 ans, nous avons mis en place une politique confirmant l’autofinancement et la recherche de subventions afin d’éviter d’avoir recours à l’emprunt.
Détail surprenant, en dépit de votre faible ratio de dette par habitant, le Journal du Net vous a cité en exemple comme étant la ville dont l’endettement (+ 300 %) a le plus progressé en 1 an…
C’est vrai…et c’est faux. Nous sommes en effet une des communes de moins de 20 000 habitants les moins endettées de France. Mais d’un autre côté, c’est vrai que dans le classement on voit apparaître que nous sommes passés de 64 000 € à 228 000 € d’emprunts. Il faut le relativiser. Avant nous étions à 2 € de dette par habitant et maintenant nous sommes à 8 €, ce qui reste largement faible par rapport à des communes qui sont à 500 voire 1 500 € par habitant. Ce fait s’explique très simplement. Ce sont des dettes que nous sommes obligés de contracter parce qu’elles sont liées à toutes les réalisations que nous faisons dans le cadre de la petite enfance, que ce soit des crèches ou des centres de loisirs. Cela dit, quand nous réalisons des travaux pour la petite enfance, la CAF (Caisse Allocation Familiale) nous permet d’avoir, pour une partie de l’investissement, la moitié en subventions et la moitié en prêt à taux zéro. En conséquence, on peut effectivement dénoter une hausse du nombre d’emprunt, mais cela reste des emprunts à taux zéro.
C’est donc cette volonté de recourir à un emprunt modéré qui rend votre gestion financière saine ?
En effet, cela résulte de cette politique que nous avons mis en place en 1999. Par exemple, d’avoir d’une part une programmation pluriannuelle de nos investissements, nous a permis d’avoir une bonne lecture de nos besoins en financement de la collectivité. D’autre part, le lissage, la recherche de subventions auprès du département, de la région et de l’Etat, et des charges de fonctionnement plus faibles au niveau du personnel, nous ont permis de développer de l’autofinancement qui, lui, nous donne la possibilité de financer nos propres investissements sans avoir recours à l’emprunt.
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