Philippe Badaroux, président de BH Technologies : gérons notre éclairage public avant de le remplacer !

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30 avril 2012

Les collectivités locales héritent d'un parc de luminaires important, de qualité souvent disparate, très gourmand en énergie et dont le fonctionnement est généralement peu ou mal géré. Si l'on considère que 90 % du coût d'un point lumineux, sur 25 ans, réside dans son fonctionnement (énergie et maintenance), chaque nouvelle source lumineuse installée endette la collectivité sur l'avenir. A moins de déposer le luminaire en question, la seule solution est de le gérer intelligemment. Avec le renchérissement du kWh du tarif éclairage public (+24 % en 2011), et encore autant à venir le besoin de contenir la facture énergétique se fait encore plus pressant. Ce sont des économies immédiates qu’il faut réaliser.

Gérer l’éclairage public :
Beaucoup de communes ont complètement coupé leur éclairage pendant les pics de consommation cet hiver. Geste citoyen, certes, mais Ô combien dangereux ! Tout couper montre bien que faute de système de gestion avancé, on se contente supprimer la lumière, sans discernement aucun. Que du très basique, à l’heure de l’électronique…

Gérer l’éclairage c’est mettre en place les moyens technologiques pour maîtriser tous les aspects de son fonctionnement, allumage différencié ou total, consommation. C’est en fait pouvoir dissocier la puissance consommée, de la puissance installée, avec un parc disparate et une pyramide des âges allant de 1 an à… 40 ans.

Les solutions à envisager :
Deux axes de progrès complémentaires s'offrent aux décideurs des collectivités locales.

Le premier, consiste à investir dans la rénovation des éclairages par l'adoption de matériels plus performants, luminaires à réflecteurs optimisés, ou lampes à haut rendement. Les gains en énergie sont importants, pouvant atteindre 50 %, mais la mise en oeuvre à l'échelle d'une ville est très coûteuse et s’étale sur de nombreuses années. Les économies massives, à l’échelle de la ville, mettent du temps à se concrétiser.

Avec un taux de renouvellement des luminaires de 3 % par an ; il faut 45 ans pour atteindre le facteur 2 ! A quand le facteur 4 exprimé par l’Ademe?

Les nouvelles technologies d’éclairage, la LED notamment offrent des perspectives intéressantes, mais, à moins de renouveler la totalité du parc d’un coup et de revoir l’implantation des luminaires, c'est-à-dire de faire un exercice « base zéro », ce n’est pas avec elles que des économies importantes et rapides viendront.

Comment accélérer le processus ?
Le deuxième axe s’intéresse au fonctionnement du parc de luminaires existant car c’est là que le potentiel d’économies immédiatement accessibles est le plus important. Une bonne gestion des instants d’allumage, le réglage du juste flux aux heures de pointe, l’abaissement de la puissance de fonctionnement au cours de la nuit permettent de réaliser immédiatement d’importantes économies d’énergie (35 à 40 % par an). L’investissement est limité et facile à mettre en oeuvre, sans modification du matériel d’éclairage si l’on installe des régulateurs de puissance dans les armoires. Les économies touchent la ville entière, 40 % d’un seul coup ! De quoi faire un premier grand pas, à compléter progressivement en renouvelant le matériel. On veillera simplement à ce que les solutions mises en oeuvre n’interdisent pas l’évolution technologique et permettent d’affiner ultérieurement le pilotage.

Toutes ces réflexions mettent en évidence que si l’on souhaite réaliser des économies d’énergie immédiates, importantes et durables, c’est un bon outil de gestion des éclairages actuels qu’il faut d’abord mettre en place, avant ou en parallèle d’une politique de rénovation.

Quelles que soient les technologies des lampes de demain, il faudra les alimenter dans de bonnes conditions, en maîtriser la puissance et la durée de fonctionnement. Dans cet esprit, les solutions de gestion de l’énergie à l’armoire s’imposent par leur robustesse, l’ampleur des économies qu’elles proposent, et surtout, parce qu’elles intéressent toutes les tranches d’âge de matériel, l’actuel comme le nouveau, sans modification.

 

Philippe Badaroux
Président de BH Technologies

Paroles de maires

RCL
Question :
Un maire, donc OPJ, peut-il l’être en dehors de sa commune ?
Réponses :
Non, il est élu OPJ sur sa commune.
Tous les pouvoirs du Maire en tant que représentant de l'Etat ne lui sont octroyés que sur son territoire.
Non uniquement dans la commune où il est élu maire.

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