Appelé également tableau blanc interactif ce dispositif permet au professeur de rester sur l’estrade comme il le fut devant son tableau noir. L’enseignant dispose, soit d’un écran de projection, soit d’un tableau blanc sur lequel il est possible d’écrire au feutre effaçable. À cela s’ajoute un vidéoprojecteur relié à l’ordinateur du professeur. Ce dernier devient le plus heureux des enseignants. Son cours, ses cartes, ses logiciels installés sur son ordinateur sont projetés à toute la classe. Avec un stylet, il dessine, entoure, manipule des objets, tire des droites, des cercles, en mesure la taille, le degré, apporte des annotations, efface, note à nouveau devant ses élèves, tandis que son disque dur enregistre tous les éléments qu’il gardera en mémoire. Avec ses doigts, il déplace, agrandit, réduit des objets. Le système incorpore un logiciel de reconnaissance d’écriture qui remise le clavier de l’ordinateur au rayon des accessoires. Le stylet, comme ses doigts remplacent la souris.
Facile à calibrer
Le dispositif offre également un accessoire qui spatialise le tableau. En cliquant avec le stylet sur une mire projetée à l’écran, le vidéoprojecteur se calibre immédiatement et l’image est entrée. Le cours, écrit au tableau, peut être ensuite envoyé à chaque élève et conservé dans les archives du professeur quand d’autre le font disparaître d’un coup de chiffon sur un tableau classique. Il existe de nombreux fabricants comme Promethean avec son vidéo projecteur intégré fixé en haut du tableau ou Smart Board, eBeam… À noter que Speechi propose une solution mobile qui ne pèse que 120 grammes. Le professeur peut communiquer son cours à l’ensemble des tablettes de ses élèves notamment grâce à Frop Manager, un logiciel réalisé par le français Maskott.
Écran interactif
Autre solution, l’écran interactif. Transposez ici tous les atouts d’une tablette à un écran plat de la taille d’un modèle de salon. Il dispose d’une surface tactile qui réagit au doigt et au stylet. Ici pas de vidéoprojecteur. Cette solution est présentée par des constructeurs comme Samsung. Le Français Maskott a réuni d’importants partenaires pour développer sa solution de « tables tactiles » Tactileo.
Tablettes tactiles : la guerre des fabricants
Elles envahissent les foyers et se développent depuis 2010 en milieu scolaire. Grâce au wifi, elles sont connectées au web. La guerre des fabricants et des éditeurs de systèmes d’exploitation fait rage entre Apple avec son iPad qui a ouvert la voie grâce à son patron visionnaire, Steve Jobs. Ici le système d’exploitation n’est utilisable qu’avec les tablettes de la marque. Google, via son système d’exploitation Android, conquiert à son tour le marché, adopté par d’autres fabricants avec notamment le concurrent le plus redouté de la marque à la pomme : Samsung. Google propose sa propre tablette à bas prix, la Nexus, mais elle ne dispose que d’un écran de 8 pouces contre un peu plus de 10 pouces chez Apple.
Bien d’autres industriels proposent leurs appareils avec cette plateforme informatique.
Microsoft, leader avec son système d’exploitation Windows sur les ordinateurs de bureau et portables depuis plus de deux décennies, ne compte pas manquer ce marché. En France, pour la première fois, le marché de l’ordinateur a reculé, concurrencé par l’explosion de la tablette. Le géant américain a lancé Surface, son propre système de tablette tactile sur laquelle l’utilisateur peut clipser, sur certains modèles, un clavier très fin et léger. S’il bénéficie d’une interface très semblable à Windows 8, son système d’exploitation baptisé RT ne fonctionne que sur une architecture ARM, propre aux tablettes et téléphones portables moins énergivore donc plus autonome. Le récent rachat par Microsoft de Nokia devrait lui ouvrir de nouvelles perceptives dans l’informatique ultra portable car, à ce jour, il n’a pas réussi à détrôner Apple et Android.
Ted, Bic et Archos
L’alternative française Unowhy, fabricant de tablettes tactiles en Saône-et-Loire, département d’Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a lancé Ted, son propre produit à l’attention de l’Éducation nationale. L’outil est en test dans plusieurs collèges notamment locaux et propose des supports en histoire-géographie, en anglais, en français et en mathématiques dans un premier temps. Unowhy s’est fait connaître en relocalisant en France la fabrication de sa tablette Qooq qui recèle des recettes de cuisine. L’industriel de Montceau-les-Mines s’est associé à l’éditeur Editis (Nathan, Bordas, le Robert), l’Université de Poitiers (Techné) mais aussi le Centre Régional de Documentation Pédagogique de l’Académie de Dijon et Logosapience, spécialiste des logiciels scolaires interactifs. Il bénéficie du soutien du grand emprunt.
Le Français Archos conçoit des tablettes multimédias et des smartphones fonctionnant sous Android et Windows. BIC Education propose son « ardoise numérique », une tablette réputée « incassable » pilotée par un stylet qu’elle a développée avec l’américain Intel. Elles sont vendues avec leur rack de rangement qui fait également office de chargeur électrique.
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