Trop souvent, le bruit s’invite dans les restaurants scolaires. Le réfectoire est un concentré d'éléments réfléchissants (carrelage, murs en béton peint, surfaces vitrées, tables en formica), sans compter le manque de cloisons, l’absence de panneaux absorbants et les grandes tablées d’enfants qui favorisent le brouhaha et font de la pause déjeuner un moment de stress et de fatigue.
Pour répondre à cette problématique, certains spécialistes de la restauration scolaire ont mis en place des concepts de restaurant intégrant le traitement des murs, des sols et des plafonds, le tout couplé à un ensemble de bonnes pratiques de réduction du bruit à la source. Philippe Burel, directeur Recherche et Développement, décrypte la démarche mise en oeuvre chez Sogeres : « Dans nos restaurants scolaires, nous éliminons le carrelage, utilisé pour ses facilités d’entretien mais extrêmement bruyant, au profit de sols PVC dont le pouvoir d’absorption est bien supérieur. Les façades des écoles étant souvent composées de très larges parois vitrées, nous avons défini, dans notre concept, un type de voilage occultant qui participe à l’affaiblissement acoustique. Des dalles de mur acoustiques, décoratives et disponibles dans toutes les formes et couleurs, apportent un traitement supplémentaire du bruit tout comme les dalles acoustiques au plafond. Nous installons également des éléments de claustra dans les très grandes salles à manger pour limiter la propagation des sons. Enfin, une réflexion menée sur le mobilier nous a conduits à équiper les tables d’un piétement et de gros tampons qui les empêchent de trop bouger. Le dessus de cette table peut être revêtu de caoutchouc pour atténuer le bruit de choc de la vaisselle ».
La solution Resto Zen d’Elior Restauration Enseignement, en plus des réaménagements architecturaux apporte également des réponses pédagogiques. En partenariat avec l’association Ecophylle, différentes activités menées en classe ou dans les restaurants scolaires sont proposées dans le but de favoriser l'éveil des enfants au phénomène sonore. Les enfants réalisent des « Expériences avec les sons » pour mieux comprendre le sens de l’ouïe, ou encore apprennent de manière ludique à mesurer les sons à l’aide de sonomètres.
Selon un rapport de l’Ademe, le bruit peut atteindre 85 décibels dans les cantines scolaires, un niveau sonore identifié comme le seuil de risque auditif. Depuis peu, des indicateurs de bruit font leur apparition dans les cantines scolaires, donnant un avertissement clair, précis, dès que le niveau de bruit dépasse une limite préréglée. Une action immédiate pour réduire le bruit peut alors être menée.
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