Les résultats d'une présentée hier par la Mission économie de la biodiversité (MEB) et l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN) révèlent que la multiplication des lumières artificielles la nuit est à l’origine de perturbations biologiques et comportementales pouvant bouleverser le fonctionnement des écosystèmes et fragmenter les milieux. Pourtant, la quantité de lumière émise la nuit continue d’augmenter. En effet, en France, le nombre de points lumineux de l’éclairage public a progressé de 89 % entre 1992 et 2012 et l’on dénombrerait aujourd’hui près de onze millions de points lumineux. Face à ce constat, la MEB et l’ANPCEN proposent des usages, des orientations écologiques, techniques, juridiques et financières aux collectivités, maîtres d’ouvrage et gestionnaires d’espaces naturels, afin de limiter les impacts sur le vivant des éclairages nocturnes. L’étude appelle ainsi à une approche plus globale et moins centrée sur la seule recherche d’efficacité énergétique. Elle émet différentes propositions comme la prise de mesures spécifiques dans les espaces protégés, l’intégration de trames nocturnes aux schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE) et l’intégration des nuisances lumineuses à l’évaluation environnementale.
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