Le premier vice-président délégué de l’AMF et président du Comité des finances locales, André Laignel, vient de publier une tribune dans laquelle il s’avère très critique à l’égard de la réforme territoriale. Il la résume, d’ailleurs, en trois mots : « extension, dévitalisation, évaporation ». L’élu se prononce contre l’extension des compétences des régions et des intercommunalités. « La course à l’agrandissement doit plus à l’esprit de système qu’à celui de finesse. Ainsi, si certaines fusions relèvent du bon sens, d’autres confinent à l’absurde. Ni le nombre d’habitants ni la superficie d’un territoire ne font la puissance d’une région. La décentralisation, c’est rapprocher le pouvoir du citoyen ; ici, c’est l’inverse qu’on nous propose », affirme-t-il. Sur la « dévitalisation », elle « serait le sort réservé aux départements ». André Laignel précise d’aileurs que « Si la question de la pertinence du département peut se poser en milieu urbain, sa nécessité est avérée dans l’espace rural dont les métropoles régionales seront souvent très éloignées et les intercommunalités – même à 20 000 habitants - insuffisamment fortes ». André Laignel juge enfin que la réforme territoriale, dans sa version actuelle, va conduire à « l’évaporation » des communes. « Le projet annoncé est celui de la dilution des communes », assène-t-il.
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