À la veille du Congrès des maires, l’association des Riverains de France (ARF)attire l’attention des élus locaux sur les dangers de la réforme qui imposerait aux collectivités d’aménager l’intégralité des rives des lacs et rivières de France afin, notamment, d’y faire circuler des véhicules de services. « Cette série de mesures contraindrait les collectivités à de lourds et coûteux investissements entraînant des effets irréversibles sur la biodiversité », selon l'ARF qui représente l’ensemble des associations, sociétés et syndicats de riverains des lacs, rivières et cours d'eau français. Dans un communiqué, l’association regrette cette réforme, qui avait été écartée dans le cadre du Projet de loi biodiversité, mais a été réintroduite et votée en première lecture à l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique. Elle déplore l’absence d’étude d’impact, en particulier sur trois aspects : l’artificialisation voire le bétonnage des rivages, le coût exorbitant de la mesure pour les collectivités locales qui devront réaliser ces travaux et les risques non négligeables pour la sécurité des piétons, notamment dans les zones dangereuses ou impraticables.
Monique Rieux, présidente de l’Association des Riverains de France déclare : « Loin de résoudre les problèmes d’accès aux espaces naturels, la mesure adoptée entraînerait mécaniquement des conséquences irréversibles et incompatibles avec les ressources des collectivités. Nous proposerons très prochainement une solution alternative ».
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