Dans votre intervention au congrès des Maires, vous avez estimé que la Martinique faisait face à de grands enjeux sanitaires, notamment le Chikungunya et les algues sargasses. Que peut faire une collectivité locale face à l'épidémie du Chikungunya ?
Maurice Bonté : En partenariat avec l'ARS (Agence Régionale de Santé), nous avons mobilisé la population pour la surveillance de leurs domiciles notamment par une journée de mobilisation générale et nous avons embauché plusieurs jeunes pour faire le tour des propriétaires et dénicher les gites larvaires. Il est difficile de connaître l'efficacité de ces actions et de savoir si c'est suffisant mais il semble que l'épidémie se résorbe.
En ce qui concerne les algues sargasses, quels problèmes posent-elles ?
Maurice Bonté : Elle provoquent des nuisances olfactives et endommagent le matériel électronique comme les ordinateurs. Elles nuisent également au tourisme et empêchent la pêche. Avec l'action des pouvoirs publics, nous constatons qu'il y en a moins, mais on ne sait pas à quelle allure cela revient.
Qui agit pour gérer ce problème ? A qui revient la compétence ?
Selon moi, la compétence doit revenir à l'Etat. Ce ne sont pas des déchets qui viennent des habitations. C'est un problème maritime cela n'est donc pas du ressort des communes ou des agglomérations même si nous agissons pour nettoyer le littoral. Le conseil général et le conseil régional ont contribué à hauteur de 800 000 euros à ce nettoyage. L'Etat a mobilisé le RSMA (Régiment du Service Militaire Adapté) mais nous aurions besoin que l'Etat nous mette à disposition un bateau aspirateur.
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