C’est à travers son engagement professionnel qu’il traduit son attachement au service public. De La Brède à Pessac, en passant par Bruges et Gradignan (33), Yvan Brégeon acquiert au cours de ses missions une expérience enrichissante qu’il met au service des administrés et du Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDGCT).
RCL : Vous avez exercé vos fonctions dans des collectivités de toutes tailles, en Gironde. Que retenez-vous de ces expériences ?
Yvan Brégeon : Travailler dans une petite collectivité vous oblige à une très grande polyvalence puisqu’il faut faire tourner autant de compétences que dans une collectivité de taille plus importante. Cela nécessite de développer une culture territoriale qui m’a aidé, par la suite, dans mes fonctions de pilotage managérial. Une proximité se crée du fait d’avoir exercé moi-même certains métiers dans le cadre de précédentes missions. J’ai acquis une connaissance des grands enjeux de chaque métier et de chaque fonction dans une collectivité.
Vous semblez très attaché au service public…
Y. B. : J’ai nourri cet engagement pour le service public tout au long de ma vie. Alors que j’étais encore étudiant, j’ai été élu conseiller municipal. C’est ainsi que j’ai découvert le service public et le monde territorial. Plutôt que d’en faire un engagement politique, j’ai choisi d’en faire un engagement professionnel. Ma motivation principale ? Cette proximité avec le territoire, le terrain et l’usager qui m’oblige à développer une vigilance particulière.
Vos principales missions à Pessac ?
Y. B. : Mon rôle consiste à assurer le pilotage général de la collectivité. Piloter aussi les relations avec les multiples acteurs qui contribuent, chacun à sa façon, au développement du territoire pessacais. Je pense évidemment aux services mutualisés, aux services métropolitains de Bordeaux Métropole, mais aussi aux services associatifs, institutionnels, délégataires qui remplissent des missions de service public pour notre territoire. Plus précisément, ma mission consiste à traduire, par la production de services ou des réalisations de projets, les ambitions municipales, qui, sur ce mandat, sont essentiellement tournées vers les besoins des usagers et les enjeux de la transition écologique.
Quelle est la nature de votre engagement au sein du syndicat ?
Y. B. : Je suis président de l’union régionale Aquitaine avec pour mission principale l’animation, au niveau national, du volet consacré à la trajectoire et à la mobilité professionnelles. Nos adhérents doivent avoir conscience de la nécessité de prendre en main leur trajectoire professionnelle pour une mobilité choisie plutôt que subie. Ceci dans un double contexte : à la fois les élections municipales qui peuvent conduire certains d’entre nous à devoir retrouver un nouveau poste. Mais aussi, récemment, la loi de transformation de la fonction publique, dans la mesure où le législateur a souhaité ouvrir plus largement les emplois de direction aux contractuels, et notamment aux contractuels de droit privé. Ce qui peut nous conduire à nous retrouver dans une situation concurrentielle inédite. Aujourd’hui, le DGS doit prendre conscience de l’évolution du monde territorial statutaire. C’est un défi important pour les équipes de direction générale pour les années à venir. Le DG doit arriver à passer d’une culture de changement par cycle à une culture de la transition continue.
Propos recueillis par Blandine Klaas
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