Le président du SNDGCT et DGS d’Antibes annonce avec regret l’annulation du congrès annuel du syndicat à Metz et son report à juin 2021. En cause, la crise sanitaire qui aura toutefois permis « de démontrer la pertinence du service public dans la vie de notre pays ».
Stéphane Pintre, président du SNDGCT et DGS d’Antibes.
RCL : La crise sanitaire a-t-elle eu des conséquences sur les fonctions de direction ?
Stéphane Peintre : Malgré l’impréparation générale, nous avons pu constater que les collectivités territoriales et leurs agents ont été réactifs. Ils ont répondu efficacement à la fois grâce à la capacité de décision des élus et à la force de frappe des personnels territoriaux. La fonction publique territoriale a permis d’organiser la continuité du service public dans des conditions globalement satisfaisantes. C’est la preuve de la capaci- té qu’ont les collectivités à répondre aux besoins des populations même en cas de crise. Cette période nous a permis de ré- fléchir à la manière d’anticiper, à l’avenir, des événements aussi soudains et d’une telle ampleur. Il y a eu des conséquences notamment sur l’organisation du travail. C’est aussi une période qui a mis en évidence les failles et les limites des modes de management que nous pratiquons dans nos collectivités et qui a révélé à la fois les forces et les faiblesses du service public. Nous devons en tirer les meilleurs enseignements possibles afin lui redonner ses lettres de noblesse.
A-t-elle aussi été porteuse d’opportunités?
S.P. : La crise sanitaire nous a donné l’occasion de prouver et d’affirmer haut et fort le rôle majeur des collectivités territoriales, de leurs élus et de leurs fonctionnaires dans la société française. Une belle opportunité.
En 2019, un compromis a été trouvé entre l’AMF et le SNDGCT visant à clarifier le rôle du DG. Où en est le texte?
S.P. : En effet, après de longs travaux que nous avons menés avec l’Association des maires de France en 2019, nous étions tombés d’accord sur la rédaction d’un texte. Ce document qui définit clairement les missions du directeur général a été transmis fin 2019 à l’ancien secrétaire d’État, Olivier Dussopt, qui s’était engagé à la publication d’un décret. En raison de la crise sanitaire, ce texte comme beaucoup d’autres, a pris beaucoup de retard, mais nous veillerons attentivement à ce qu’il ne tombe pas aux oubliettes.
Êtes-vous satisfait des nouvelles règles sur les décharges de fonction ?
fin de l’année. Une période cruciale pour les directeurs généraux qui lors d’un changement de majorité municipale peuvent perdre leur emploi. C’est la rai- son pour laquelle notre syndicat a œuvré pour que soient introduites de nouvelles règles. Ainsi, lorsqu’une nouvelle autorité territoriale décide de mettre fin au détachement d’un directeur géné- ral ou d’un directeur général adjoint, nous avons souhaité qu’un accord de convention puisse être passé en amont pour permettre au DG de chercher une nouvelle affectation. Il faudra attendre environ 18 mois après les élections municipales pour savoir combien de postes ont été concernés. Ces dernières années, notre syndicat mène de nombreuses actions pour accompagner nos collègues en difficulté, mais aussi pour les aider à mieux piloter leur trajectoire professionnelle et penser à leur mobilité géographique.
■ Propos recueillis par Blandine Klaas ■
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