Les élus franciliens se sont retrouvés pour la 25e édition du salon des maires d’Ile-de-France qui s’est tenu les 30 juin et 1er juillet 2021 au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte. Lors de la conférence inaugurale, ils ont rappelé le rôle primordial des collectivités locales dans la gestion de la crise sanitaire et se positionnent désormais comme moteurs de la relance.
« Ravi de vous accueillir dans ce contexte de reprise » a déclaré Stéphane Beaudet, Président de l'Association des Maires d'Ile-de-France (AMIF) en préambule de cette 25e édition du salon, une édition bâtie autour de la relance économique par le local, un enjeu de premier plan pour le développement économique de la région Ile-de-France et de la capitale particulièrement touchées par la crise sanitaire. Selon Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris et maire de Rueil-Malmaison (92) « l'aire métropolitaine a perdu près de 40 % de sa substance économique en 2020 donc le plan de relance a toute sa légitimité ». Il souhaite cependant que « que les lois permettent d'accélérer et accordent plus de possibilités pour réaliser nos projets ». Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la Maire de Paris constate que « la crise a démontré des rigidités insupportables » et regrette que « l’Etat ne fait pas suffisamment confiance aux collectivités territoriales ». Valérie Pécresse fraîchement réélue à la tête de la région Île-de-France a souligné que « les collectivités locales ont montré une forme d'agilité que l’Etat n’a pas eu pendant cette crise » et soutient l'idée des sénateurs d’instaurer un nouveau pacte girondin « où l’on confierait aux collectivités, selon leur niveau, la compétence qu'elles exercent le mieux». «Il est absurde de voir que l'agence de santé n'est pas présidée par le conseil régional, a souligné la présidente de la Région. De même, sur la question de l’emploi, il y a une vraie logique à ce que la Région, compétente pour la formation professionnelle des chômeurs, puisse aussi avoir une vraie tutelle sur le Pôle emploi ». Egalement invité à participer au débat, le président du Sénat Gérard Larcher a estimé quant à lui que le succès du plan de relance reposerait sur l'association des collectivités territoriales et des entreprises et qu’il fallait déconcentrer au moins la moitié des crédits au niveau des territoires : « Le levier de la relance passe par les collectivités territoriales, par les organisations professionnelles et par les entreprises. Et ce levier-là il est absolument essentiel ». « Si nous n'avions pas eu les communes, les départements et la région au côté de l'Etat, alors la crise sanitaire aurait sans doute été bien plus grave même si évidemment nous devons nous prémunir des crises sociales sociétales que nous aurons à vivre au lendemain de cette crise sanitaire » a poursuivi le président de l’AMIF.
Travailler avec les maires et les acteurs économiques, territoire par territoire, bassin d'emploi par bassin d'emploi, faire appel à l'intelligence collective et surtout, en finir avec l'enfer bureaucratique « qui empêche les collectivités locales d'être agiles et d'innover », c’est le vœu de Valérie Pécresse pour la poursuite du plan de relance. Les élus franciliens réclament, dans leur ensemble, plus de décentralisation et le droit à l’expérimentation pour une gestion meilleure de la relance au niveau local. Mais pour Gérard Larcher, il va falloir pour cela«une vraie nouvelle génération de la décentralisation. Il va falloir une vraie déconcentration de l'Etat. (…)Il va falloir oser dans le cadre constitutionnel la différenciation car on ne gère pas toutes les collectivités territoriales dans le même chemin d'organisation ».
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