Accompagner les élus et porter leurs projets. C’est ainsi que le DGS de Saint-Raphaël (83) et de la communauté d’agglomération Var Estérel Méditerranée définit la mission qu’il exerce avec passion.
RCL : À quoi ressemble votre travail au quotidien?
Laurent Régné : La direction générale d’une collectivité est une mission qui requiert de la constance dans les postures managériales et dans la dynamique de conduite des projets. Ne pas lâcher, toujours impulser de l’énergie et du sens, apporter des réponses et trancher. Mon objectif, c’est être la personne-ressource capable de trouver la bonne procédure ou le bon interlocuteur, quelle que soit la situation. Pour cela, il faut une bonne connaissance du métier et de son environnement, du cadre d’action et du cadre juridique. C’est un travail de direc- tion des projets qui amène, également, à gérer des situations de crise. Je suis aussi président de l’union régionale Paca [Provence-Ales-Côte d’Azur, NDLR] au sein du SNDGCT [Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales].Àcetitre,jesuisenchargedel’ani- mation des sections départementales de la région, assurant le lien entre la direction nationale et les groupes locaux de DGS
Vous êtes également DGS de la communauté d’agglomération Var Estérel Méditerranée...
L.R. : Je partage, en effet, mon temps entre deux collectifs de direction, ceux de la ville et de l’agglo. Cependant, nous avons un même service des ressources humaines. Un outil intéressant qui nous a permis de monter un projet commun : l’introduction du télétravail permettant notamment à des cadres experts de travailler leurs dossiers à distance.
Quels dossiers portez-vous actuellement?
L.R. : Nous travaillons sur la modernisation de l’offre de services numériques pour créer plus d’interactivité avec les usagers du service public. Cela se traduit par la mise en place de téléservices afin de faciliter la vie des usagers. Il s’agit pour les familles de pouvoir effectuer certains paiements en ligne, comme la crèche ou la cantine, mais aussi permettre aux administrés de faire des réclamations en ligne, de nous signaler via des applications des problèmes constatés sur la voirie. C’est aussi un moyen de gagner en productivité au sein de nos services. Nos agents peuvent ainsi se concentrer sur des tâches qualitatives et plus productives. Quant au télétravail, ce sera à terme un moyen de réduire les mètres carrés de bureaux. C’est aussi une piste intéressante pour améliorer notre bilan carbone en réduisant les déplacements domicile-travail.
Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez pour la ville de Saint-Raphaël ?
L.R. : Nous avons un véritable en- jeu de maintien et d’entretien du dynamisme de notre ville menacée par le développement de centres commerciaux très modernes. Depuis 2013, nous avons engagé des travaux de rénovation du Vieux-Port, du centre-ville et du front de mer, que nous poursuivons. En parallèle, nous sommes dans une logique de développement économique orienté vers le tourisme. Nous réfléchissons à une stratégie d’accueil et de développement de l’emploi à l’année, et développons des marques territoriales. Pour piloter ces actions, nous avons recruté un manager de centre-ville. Aujourd’hui, le massif de l’Estérel, en cours de classement Grand Site de France, est notre principal atout touristique. Nous envisageons la construction d’une maison de l’Estérel, un projet porté par l’agglo, pour structurer l’accueil, le rendre qualitatif et préserver l’équilibre de l’environnement.
Propos recueillis par Blandine Klaas
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