Les invités de notre rédaction, située au 68 rue du Faubourg-Saint-Honoré, n'ont que la rue à traverser pour faire part de leurs idées ou remarques à notre président de la République .
DOUBLE PEINE POUR LES TERRITOIRES PAUVRES
Les dotations de l'État ne représentent plus qu'un tiers de nos recettes alors que notre potentiel fiscal reste incroyablement faible: 636 € quand il est de 1 370 € à Lyon et de 2 200 € à Paris. C'est la double peine, car dans le même temps nos dépenses et nos investissements continuent de croître compte tenu des besoins de la population. L'État doit adapter sa politique fiscale à la situation financière des territoires.
DIFFICILE DE BAISSER LES DÉPENSES SANS AUTONOMIE BUDGÉTAIRE Toutes les mesures imposées par l'État en matière de gestion des dépenses sont un frein sévère à la maîtrise budgétaire, car elles réduisent notre marge de manoeuvre. Cette incohérence nous oblige à des artifices qui compliquent la gestion de la ville. Avec plus de souplesse et d'autonomie nous pourrions générer plus de gains de productivité et ainsi alléger la facture.
L'ÉTAT DOIT RÉALISER QU'IL N'EST PAS SEUL
Augmenter la taxe sur l'essence, au nom de la transition écologique sans concertation avec les collectivités, et avant même le vote de la loi d'orientation sur les mobilités, c'est vouloir imposer une taxe supplémentaire aux Français. Il n'y a plus de politique publique où les collectivités n'aient pas une part même petite dans les orientations. Ne pas le reconnaître, c'est nous condamner.
Propos recueillis par Danièle Licata
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