DGS de Vertou (44), Hélène Guillet est vice-présidence du SNDGCT, après avoir été à la tête de la section Loire-Atlantique. C'est avec réalisme qu'elle aborde les questions de carrière et les relations humaines.
RCL: Vous êtes vice-présidente du Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDGCT) en charge des coopérations professionnelles. Quels sont vos domaines d'action? Hélène Guillet: Ils sont au nombre de quatre avec un premier axe autour de la conciliation et de la négociation; l'un des enjeux majeurs de notre métier étant la place des directions générales dans leur relation aux exécutifs. Nous renforcerons aussi nos actions d'information, d'accompagnement et de conseil juridique aux adhérents en cas de fin de détachement sur emploi fonctionnel, une réalité de notre profession. Nous allons également développer nos réseaux locaux et notamment nous rapprocher des associations d'élus. Enfin, nous souhaitons sensibiliser les DGS et les DGA à l'importance de manager leur carrière et d'envisager différemment leur parcours et leurs mobilités. Car trop souvent, les fins de détachement sur emploi fonctionnel sont mal vécues. Être à la manette par anticipation, c'est l'ambition de ce dernier axe.
Comment gérez-vous les fins de détachement sur emploi fonctionnel?
H.G. : Les directions générales au des organisations professionnelles sont de plus en plus exposées. Les sources de tensions sont devenues multifactorielles avec des mises à l’écart qui s’exercent, parfois, dans des conditions peu respec- tueuses et en méconnaissance des règles de droit. Et ce quelle que soit la strate de la collectivité. Nous devons les accompagner et les conseiller techniquement et juridiquement. L’objectif étant d’intervenir par le haut, en lien avec les exécutifs locaux de manière juridiquement raisonnable, financièrement acceptable et humainement normale. Nous essayons d’impulser une nouvelle dimension qui consiste à anticiper ce genre de situation en aidant chacun de nos membres à piloter sa trajectoire professionnelle, à penser sa mobilité géographique et à travailler son réseau.
Et la sensibilisation des exécutifs locaux?
H.G. : Cela suppose pour certains, qu’ils s’acculturent aussi aux droits et aux statuts. Pour cette raison, nous nouons des partenariats locaux avec les centres de gestion, le CNFPT, mais aussi les associa- tions d’élus. Il est important de se connaître et se reconnaître. Se côtoyer au quotidien dans des circonstances normales et apaisées permet souvent des échanges plus constructifs le jour où survient une difficulté.
Vous êtes avant tout DGS de Vertou, depuis 2015. Comment appréhendez-vous la mission qui vous a été confiée?
H.G. : Depuis mon arrivée, nous avons engagé un projet de transformation de l’organisation au service du territoire. La question managériale y est essentielle. Chacun et chacune occupe une place es- sentielle dans l’organisation, quelle que soit sa fonction. À Vertou, nous mettons tout en œuvre pour faire en sorte que l’administration ait une vraie valeur ajou- tée en termes d’action publique, de ser- vice public et de relation au territoire et aux habitants. Notre démarche vise à organiser notre mutation pour développer notre capacité d’adaptation, d’anticipation et de créativité face à nos publics. Je crois beaucoup à la force du collectif, de la coopération et de l’écoute du territoire pour agir, influer. Cela me paraît important à l’heure où de nombreuses difficultés sociales et sociétales sont mises à jour.
Propos recueillis par Blandine Klaas
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