Le monde de demain, à l’issue de la crise, sera différent selon Wilfrid Petrie, directeur Général Adjoint d’ENGIE en charge d’ENGIE Solutions. « Parmi les changements qui se profilent, nous vivrons demain dans un monde plus durable. C’est un enjeu prioritaire pour les entreprises et les collectivités locales. Par exemple, la commune montagnarde de Chamrousse qui aspire à une économie plus responsable a lancé un projet exemplaire qui allie énergies renouvelables locales, pilotage intelligent et mobilité verte. Les Français, eux, veulent travailler différemment, plus souvent en télétravail et avec plus de cohésion. Ils veulent aussi évoluer vers un mode de vie plus durable et consommer local. Et s’ils appellent à une action de l’Etat pour la mise en œuvre de ces solutions, ils comptent également sur les entreprises et les collectivités territoriales ». Ces constats sont ceux d’une enquête Engie Solutions/BVA sur « Les attentes des Français sur le monde de demain », dévoilée le 18 juin. Selon l’étude, 72% d’entre eux pensent que la crise sanitaire que nous traversons va créer une rupture dans notre société et estiment « que rien ne sera comme avant lorsque la crise sera terminée ».
Cette crise les invite en premier lieu à reconsidérer leurs préoccupations, en se concentrant sur leurs besoins fondamentaux, avec en tête la santé pour 54 % d’entre eux. Arrivent ensuite des préoccupations liées à la crise économique générée par la crise sanitaire. Ainsi, 42 % se disent préoccupés par leur pouvoir d’achat, tandis que 27 % le sont par l’emploi et 24 % par les inégalités sociales. L’écologie arrive en troisième position des préoccupations avec plus d’un tiers des répondants qui citent la protection de l’environnement (33 %) et la lutte contre le réchauffement climatique (30 %) comme une priorité.
Le local en première ligne
Les résultats de l’étude montrent également un changement radical dans le comportement des Français. Ils veulent changer de vie et 60% déclarent vouloir consommer autrement, avec l’envie notamment de faire des achats plus locaux, en circuit court et de privilégier les petits producteurs pour les achats alimentaires. Pour opérer ces transformations, ils placent les entreprises et les collectivités locales en première ligne. Leurs attentes envers les entreprises ? La relocalisation de certaines activités, la création d’emplois locaux non délocalisables et une meilleure prise en compte du bien-être. Pour autant, les Français affichent un certain scepticisme quant à leur capacité à véritablement les mettre en oeuvre. Pour 34 % d’entre eux, l’organisation des entreprises au sortir de la crise demeurera inchangé.
Quant aux collectivités locales, les répondants sont quasi unanimes : ils estiment (96%) qu’elles auront un rôle important à jouer. Parmi les principales priorités, 62 % considèrent que les collectivités devront soutenir les commerçants locaux et 41 %
qu’elles devront rendre les villes plus vertes et durables et engager des actions de rénovation des logements insalubres ou vétustes. Enfin, 38% estiment que la principale priorité sera de repenser la mobilité au sein de la ville.
Wilfrid Petrie le confirme. Le changement se fera par les territoires et dans les territoires. « Les Français nourrissent des attentes fortes quant au monde de demain qui convergent vers une nécessité de réinvestir et reconsidérer les territoires de proximité, qui constituent leurs lieux de vie et de travail. Les collectivités locales et les entreprises sont en première ligne pour accompagner ces transformations et adopter des pratiques qui soient plus durables, résilientes et qui encouragent le développement économique des territoires ».
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