Stades, patinoires, piscines… Le numérique procure de nouveaux services aux usagers, et offre aux collectivités la possibilité de devenir acteurs d’une meilleure gestion de la performance environnementale et énergétique de leurs équipements, avec, en prime, une baisse du coût de leur exploitation.
UN DATA CENTER POUR CHAUFFER L’EAU D’UNE PISCINE MUNICIPALE
La piscine de la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, abrite depuis 2016 dans ses sous-sols les serveurs d’un data center, dont la chaleur est transférée dans ses bassins grâce à une chaudière numérique. Ces serveurs, qui sont immergés dans un bain d’huile, sont reliés au système de chauffage de la piscine grâce à un jeu d’échangeurs. Ce système couvre entre 8 et 10 % des besoins énergétiques de l’établissement municipal et la chaleur est facturée 15 à 20 % moins chers que les tarifs de la Compagnie parisienne de chauffage qui est le principal fournisseur d’énergie du quartier. La société Stimergy, qui a mis au point cette technologie, bénéficie de revenus supplémentaires en louant ses serveurs au studio d’animation 3D, TeamTO. Grandes consommatrices de chaleur, les piscines ont aussi besoin de beaucoup d’eau pour fonctionner. En France, ces infrastructures ont l’obligation de renouveler une partie de l’eau contenue dans leurs bassins. Ces liquides chlorés sont rejetés dans les égouts. Pour lutter contre ce gaspillage, la commune de Seclin (59) utilise chaque mois 11 m2 d’eau provenant de la piscine municipale dans ses deux balayeuses qui nettoient les trottoirs.
DES SOLS DE GYMNASE PLUS RÉSISTANTS ET PLUS POLYVALENTS
Face à des budgets de fonctionnement aujourd’hui en baisse constante, les collectivités sont à la recherche de polyvalence pour leurs salles municipales. Cette contrainte s’applique aussi aux gymnases. Des sociétés comme Tarkett ont mis au point des revêtements de sol sportif très résistants pour répondre aux besoins des municipalités. Leur sous-construction en contreplaqué de bois est idéale pour les manifestations sportives comme le volley et le basket, et le revêtement en linoléum, très résistant à l’usure, au poinçonnement et aux charges lourdes, est adapté à l’organisation de concerts, de kermesses ou de vide-greniers. Joindre l’utile à l’agréable est désormais possible…
DES INFRASTRUCTURES EN LIBRE-SERVICE ET EN PLEIN AIR
C’est une tendance de fond à laquelle les collectivités doivent s’adapter. « Les gens sont de plus en plus à la recherche d’une pratique libre du sport, constate Stéphane Rivaud, le vice-président de l’Association nationale des directeurs d’installations et des services des sports (Andiiss). Ils veulent pouvoir faire leur parcours de CrossFit et utiliser des appareils de musculation connectés grâce à des applications sur leur smartphone. » Certaines municipalités l’ont déjà bien compris. Le complexe sportif Marcel-Bec, à Meudon (92), abrite ainsi un parcours santé en plein air de 1,2 km qui permet de suivre ses entraînements depuis son smartphone. Les sportifs peuvent profiter d’un coaching personnalisé sur trois agrès connectés grâce à l’application gratuite AirFit.
DU NOUVEAU POUR LES TERRAINS DE FOOTBALL ARTIFICIELS
Pour remplacer sur les terrains de football synthétiques les granulats de caoutchouc issus de pneus recyclés ou de joints de machines à laver qui pourraient être cancérigènes, les industriels développent des remplissages alternatifs comme le liège et des polymères similaires aux fibres de gazon. Afin de limiter l’utilisation de microplastiques qui ne sont pas très respectueux de l’environnement, les équipementiers offrent aussi des solutions comprenant du sable. La mairie de Carcassonne (11), a, elle, opté pour un substrat en… noix de coco broyée, qui est moins volatil que le liège et ne brûle pas la peau lors de tacles comme le caoutchouc.
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